Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

26 fév. 2021
Résumé presse de l'actualité immobilière du 26 février
1- Emmanuelle Wargon souhaite un « référentiel » de qualité du logement ; 2- Repli des autorisations de construction entre novembre et janvier ; 3- Logements anciens : hausse des prix au dernier trimestre 2020.
1- Emmanuelle Wargon souhaite un « référentiel » de qualité du logement 

La crise sanitaire, les confinements et l’avènement du télétravail ont mis en lumière le manque d’espace pour une grande partie des citadins et à la présence simultanée des occupants pour mener sans se gêner leurs diverses activités. 

Le 19 janvier, Pierre-René Lemas, ancien directeur de l’habitat et de la construction, a remis à la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, un premier rapport sur la qualité des logements sociaux : « Non seulement les Français manquent de place, d’une pièce en plus pour travailler, mais plein d’autres points très concrets les gênent au quotidien, a-t-il expliqué, le 18 février, lors des 3es Assises nationales du logement et de la mixité urbaine. La moitié des appartements n’ont pas la place pour un lave-vaisselle, encore moins pour le tri des déchets, sans parler du séchage du linge, jamais prévu… », et ajoute « Tandis que la population a, en soixante ans, grandi d’en moyenne 7 centimètres, les hauteurs sous plafond ont, elles, diminué de 27 centimètres, à moins de 2,30 mètres. Et si les plus de 60 ans disposent encore, dans le parc social, de 60 mètres carrés, après le départ de leurs enfants, les 30-35 ans qui ont justement besoin d’espace pour leur famille doivent se contenter de 31 mètres carrés. » 

C’est tout le secteur de la promotion qui est touché par ce phénomène d’exiguïté. Pour preuve, un trois-pièces des années 1970 mesurait au moins 80 m², souvent plus, alors qu’il n’en fait qu’entre 56 et 60 aujourd’hui. « La France détient le record européen d’exiguïté des appartements en immeuble, renchérissaient les architectes François Leclercq, Odile Seyler et Jacques Lucan, dans une tribune publiée par Le Monde, le 24 avril 2020. Alors que la moyenne européenne de la superficie des appartements – hors maisons – est de 83 m², elle n’est que de 71,4 m² en France contre, par exemple, 81,5 m² en Allemagne ou 83,4 m² en Belgique. » 

Un « référentiel » sans contrainte réglementaire 

« Le logement a beaucoup évolué sur les plans technique, thermique, sur les espaces collectifs, jardins partagés, toits-terrasses, espaces de coworking, mais pas sur sa conception intérieure », résume François Leclercq qui, avec Laurent Girometti, directeur général de l’établissement public d’aménagement de Marne-la-Vallée (également ancien directeur de l’habitat, de l’urbanisme et du paysage au ministère du Logement) ont été chargé par Emmanuelle Wargond’élaborer d’ici à l’été un « référentiel » de qualité du logement.  

Le terme de « référentiel » obéit à la consigne du président de la République de ne pas ajouter de contraintes « réglementaires » ou de « normes » à ce secteur. 

« Il faudra se préoccuper de l’application de ce référentiel sans le rendre obligatoire et sans surcoût pour l’acquéreur, ce qui est faisable », conclut M. Leclercq, qui préconise au minimum 70 m² pour un trois-pièces. 

Source : Le Monde / Reproduction interdite 


2- Repli des autorisations de construction entre novembre et janvier 

Après une « progression régulière » de juillet à novembre 2020, les autorisations de permis de construire se sont repliées en décembre pour finalement se « stabiliser » en janvier, selon le ministère de la Cohésion des Territoires. 
Sur la période de novembre 2020 à janvier 2021, « le nombre de logements autorisés est resté inférieur de 10,6% à la moyenne des trois mois précédant le premier confinement », entre décembre 2019 à février 2020.  

Dans le détail
, 377.600 logements ont été autorisés à la construction au cours des douze derniers mois, soit 73.500 de moins qu'au cours des douze mois précédents. 

Les mises en chantier aussi ont baissé avec un repli estimé de 11,2% par rapport à la période d'août à octobre 2020. « On estime que 344.900 logements ont été mis en chantier, soit 44.000 de moins (-11,3%) que pendant les douze mois précédents »indique le ministère. 

Les autorisations et les mises en chantier d'immeubles sont les principales concernées par cette baisse : entre novembre et janvier, le nombre de permis de construire a chuté de 21,5% et les mises en chantier de 15,9%. 

Pour les maisons, la tendance est plus contrastée sur la même période : +2,8% de permis de construire pour les logements individuels dits purs et -14,4% pour les logements groupés, c'est-à-dire intégrés à un programme immobilier plus large. Les mises en chantiers sont en revanche invariablement en baisse respectivement de -5,6% et -12,5%. 

Source : Batirama.com / Reproduction interdite 

 
3- Logements anciens : hausse des prix au dernier trimestre 2020 

D’après l’indice Notaires-INSEE, les prix dans l’ancien ont augmenté de 2,4% au dernier trimestre 2020 par rapport au précédent. Sur un an, cette augmentation est même de 6,5% par rapport à 2019. Par ailleurs, pour la première fois depuis 2016, cette progression est plus forte pour les maisons que pour les appartements, notamment en raison du confinement et des nouveaux besoins exprimés.  

Les prix des maisons dans l’ancien ont ainsi progressé de 6,6% en an, contre une augmentation de 6,3% pour les appartements. Ce constat s’est notamment confirmé au dernier trimestre 2020, avec une hausse respective de 3,1% et 1,4% par rapport au trimestre précédent.  

+6,9% en province 

Cette tendance se ralentit pour les appartements dans la capitale avec une augmentation du prix de 5,4% au dernier trimestre, contre 7% au troisième et 7,8% au deuxième trimestre. En dehors de Paris, la hausse est de 6,9% pour la période, contre 5,7% au trimestre précédent et 6% de hausse au second trimestre. De manière globale, en province, les prix des logements anciens progressent pour leur part de 2,7%, un rythme bien plus soutenu que pendant les deux trimestres précédents indique l’indice Notaires-INSEE.  

L’INSEE remarque cependant que « contrairement à ce qui est observé en Île-de-France, la hausse des prix des appartements (+ 6,6% sur l’année) reste légèrement plus forte que celle des maisons (+ 6,4%) ».  

Source : Le Journal de Saône-et-Loire / Reproduction interdite
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