Comprendre l'immobilier

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02 avr. 2021
Avec la crise sanitaire, les Français délaissent les grandes villes
Selon le dernier baromètre publié par Meilleurtaux.com, les Français sont désormais de plus en plus nombreux à s’intéresser aux villes moyennes. Et les prix s’en ressentent.

Attrait des villes moyennes 


Ce baromètre montre que, pour la première fois, le pouvoir d’achat immobilier recule nettement dans la plupart des villes moyennes depuis un an. Plus précisément depuis le début du premier confinement en mars 2020. « 
La crise semble avoir modifié les préférences des Français… Ils sont de plus en plus nombreux à délaisser les grandes villes pour leur préférer les villes moyennes et cela impacte directement les prix et les surfaces », souligne l’étude. 

Autrement dit, le faible niveau des taux d’intérêt ne suffit plus à compenser la flambée des prix de l’immobilier dans une très grande majorité de villes. « 
On assiste à un renversement de tendance, lié à la forte demande immobilière dans les villes moyennes, devenues beaucoup plus attractives en termes de qualité de vie », analyse Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.com. 

Cette « revanche » des villes moyennes devrait tirer le marché cette année, après lui avoir permis de limiter la casse en 2020, avec une baisse de « seulement » 21 % de la demande de crédits immobiliers après deux confinements. 
 

Cet engouement pour les villes moyennes résulte notamment du développement du télétravail. Avec la réduction des problématiques de transport, les familles choisissent d’utiliser le prix de vente élevé de leur bien en hypercentre pour acheter un appartement plus spacieux ou une maison avec jardin quelques kilomètres plus loin. 
 


De fortes disparités perdurent 


Le pouvoir d’achat dans les villes moyennes a baissé de 5 mètres carrés en moyenne depuis un an, avec de fortes disparités selon les villes. À Angers (Maine-et-Loire), c’est la dégringolade : 17 mètres carrés perdus en un an, l’équivalent d’un salon ! La ville, qui grappillait plusieurs mètres carrés l’an dernier, ne permet plus d’acquérir qu’un bien de 76 mètres carrés (au lieu de 93 mètres carrés en 2020) à budget égal en tenant compte de l’inflation… Le prix au mètre carré de son centre-ville affiche l’une des plus grandes hausses (+559 euros le mètre carré) sur un an.
 

Mis à part Nîmes, qui flirte autour des 100 mètres carrés, seules deux des vingt plus grandes villes françaises permettent encore d’acquérir un bien d’une surface supérieure à 100 mètres carrés avec un budget d’un peu moins de 223 000 euros sur vingt ans.
 

 

Source : Le Parisien - meilleurtaux.com / Reproduction interdite. Lire l'article
Crédit photo : Le Parisien
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