Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

22 mai 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 20 mai
1- Les investisseurs pessimistes sur une reprise de l’économie en V 2- Immobilier : malgré le confinement, les prix n’ont baissé dans aucune grande ville 3- Copropriétés : la tenue des AG à distance généralisée à compter de début juin
1- Les investisseurs pessimistes sur une reprise de l’économie en V


Un sondage réalisé par Bank of America entre le 7 et le 14 mai 2020 révèle la prudence des investisseurs concernant la reprise de l’économie après la crise sanitaire. Cette enquête a interrogé plus de 200 investisseurs comptant pour 650 milliards de dollars. Les gérants de fonds internationaux préfèrent désormais conserver leur cash dans leur portefeuille : les niveaux de cash en portefeuille sont ainsi à 5,7% contre une moyenne de 4,7% sur les 10 dernières années.
 
 
La reprise des marchés boursiers de 30% depuis leur point le plus bas au mois de mars est due principalement aux hedge funds. La plupart des investisseurs interrogés gardent leur prudence en tablant plutôt sur une remontée dans un marché en baisse. 
 
 
Seul 10% des sondés estiment que la reprise économique sera rapide en forme de V. Le redémarrage économique sera, pour la plupart des investisseurs, en U ou en W. C’est-à-dire long et inconstant. La plus grande crainte reste celle d’une seconde vague épidémique pour 52% des interrogés. 
 
Les investisseurs anticipent que le changement structurel majeur pour l’économie de l’après-crise sanitaire sera la relocalisation de plusieurs pans stratégiques de l’industrie. Ils craignent aussi une augmentation du protectionnisme et une hausse des impôts. 

Source : Les Echos

2- Immobilier : malgré le confinement, les prix n’ont baissé dans aucune grande ville


D'après le baromètre SeLoger publié par Capital, aucune des 30 plus grandes villes de France n’a connu de baisse de prix en avril 2020, malgré le confinement sanitaire.
 
 
A en croire le baromètre de SeLoger publié par Capital, en avril 2020, période marquée par le confinement sanitaire et le gel des transactions, les prix restaient en hausse de plus de 10% (par rapport à avril 2019) dans la moitié des grandes villes étudiées comme à Perpignan, Nice, Montpellier, Saint-Etienne, Paris et Marseille. Dans d’autres communes - Lyon, Villeurbanne, Rennes et Brest - cette hausse tend même vers 20%. A Strasbourg, le bond est spectaculaire et dépasse 30%, à plus de 4 200 €/m2. Des hausses qui, comme le souligne le baromètre, s’expliquent aussi par des déformations statistiques dues à la raréfaction de l’offre durant la période.
 
De fait, le nombre d’annonces en ligne a drastiquement chuté en avril : la moitié d’entre elles ont disparu à Lille, Rennes ou Angers. Dans le meilleur des cas, la diminution s’est contenue avec une baisse de l’ordre de 10% comme à Lyon, Marseille ou Nîmes.
 
Autre paramètre important quand on considère la dynamique des transactions : le pouvoir d’achat des Français. Confinés du 17 mars au 11 mai, la plupart des ménages ont continué à toucher des revenus grâce notamment aux mesures de chômage partiel, tout en réduisant certaines dépenses d’agrément. Une épargne forcée qui selon les économistes de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), aurait atteint un montant de 55 milliards d'euros. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, évoque même un total de 60 milliards.
 
Un montant suffisant pour que les budgets-achat des foyers se trouvent consolidés. Sur quelques mois, entre janvier et avril 2020, les ménages de Besançon, Tours ou Orléans disposent ainsi d’un budget-achat en hausse de 10 à 15% : le confinement n’y est certainement pas étranger. Seules quelques villes connaissent un recul du budget moyen, à Villeurbanne (-1%) ou Clermont (-5%). « Ces évolutions sont à prendre avec des pincettes, mais permettent tout de même d'illustrer certains effets du Coronavirus sur le marché de la demande », nuance SeLoger.

Source : Se loger


3- Copropriétés : la tenue des AG à distance généralisée à compter de début juin 
Le gouvernement a annoncé ce mercredi que toutes les copropriétés pourront organiser leurs assemblées générales à distance, notamment par visioconférence, jusqu’à début 2021. Cette décision permet de répondre aux restrictions sanitaires prises pour limiter les risques de propagation du COVID-19. 
 
 
Julien Denormandie, ministre du Logement, a ainsi annoncé au micro de Sud Radio « Je vais présenter tout à l'heure en conseil des ministres un bout de texte législatif qui va permettre de rendre possible les AG de copropriétaires, mais de matière dématérialisée : par visioconférence, par téléphone ».
 
 
Nécessaire au bon fonctionnement d’une copropriété, c’est lors de ces assemblées générales que les propriétaires prennent nombre de décisions au sujet des frais à engager, notamment concernant les travaux, le renouvellement ou non du mandat du syndic. 
 
 
Il y a quelques mois, les syndics avaient déjà formulé une demande concernant le délai des mandats qui devaient arriver à échéance pendant la crise, suite à laquelle le gouvernement avait choisi de prolonger lesdits mandants de plusieurs mois, dans le cadre de la période de confinement stricte imposée au Français. 
 
 
Toutefois, le secteur souhaitait aller plus loin en permettant que les assemblées générales se tiennent à distance, estimant qu’il ne serait pas possible d’en organiser suffisamment face aux restrictions sanitaires à respecter. En effet, pour l’heure, les rassemblements publics de plus de dix personnes sont exclus.
 
En outre, la participation à distance est déjà une possibilité si la copropriété le décide, dans la mesure où cette pratique est adoptée lors d’une précédente assemblée générale. Afin d’éviter une situation inextricable, le gouvernement va, temporairement, généraliser cette possibilité, comme le déclare Julien Denormandie : « On va le rendre possible à partir de début juin ». Cette mesure devrait être effective jusqu’au 31 janvier 2021. 

Source : AFP
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