Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

28 mai 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 27 mai
1- Malgré un marché quasi à l’arrêt, des prix de l’immobilier toujours en hausse 2- COVID-19 : la Commission européenne propose un fonds de relance de 750 milliards d'euros 3- Un marché immobilier aussi dynamique qu’avant confinement... pour combien de temps ?

1 - Malgré un marché quasi à l'arrêt, des prix de l'immobilier toujours en hausse

 

Quelles sont les conséquences de la crise du covid-19 sur le marché de l’immobilier ? Alors qu’une baisse a pu être avancée, il faut constater que la tendance reste à la hausse. Les données du baromètre du marché immobilier LPI-SeLoger, publié lundi 25 mai, le confirment. 

 

 

En dépit d’une diminution inédite de 47,9% des transactions sur les trois derniers mois, la pierre montre sa résilience à la crise. De février à avril 2020, les prix au mètre carré de l’immobilier ancien ont augmenté de 2,6% en moyenne. Les métropoles périphériques ont elles bénéficié du confinement. Montreuil, Villeurbanne ou encore Mulhouse ont vu leur prix au mètre carré augmenté de 10% durant cette période. 

 

 

Un plébiscite des maisons, terrasses et balcons

 

 

Après le confinement, les Français, à la recherche d’espace, sont de plus en plus attirés par les maisons individuelles. Les périphéries de Grenoble et Strasbourg sont celles profitant le plus de cette tendance à la « délocalisation » de la résidence principale. 

 

 

Les balcons et les terrasses représentent désormais une importante plus-value pour les appartements en centre-ville. Un espace extérieur renforce de 4 à 14% le prix d’un bien à la vente.

 

 

Les Français gardent confiance dans leurs projets immobiliers

 

 

Pour Julien Denormandie, ministre du Logement, « il y a une véritable envie, une véritable confiance des Français dans leur projet immobilier. Enormément de Français sont retournés dans les agences immobilières depuis la fin du confinement. »

 

 

« On estrassuré sur le fait qu’il y a de l’activité », explique Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim. « Notre crainte naturellement c’est de savoir si elle va durer dans le temps. »

 

 

Quelles seront les conséquences de la crise économique sur la demande ?

 

 

Les avis divergent concernant les répercussions de la crise sur le marché immobilier. Alors que certains soulignent que la demande de logements, notamment dans les grandes villes ne diminuera pas et n’entrainera pas une baisse des prix, d’autres ne pensent pas que l’immobilier échappera à la crise actuelle d’une ampleur inconnue. 

 

 

Le rôle des banques en tant que prêteur et soutien de la demande sera essentiel. Une limitation du nombre de prêts aurait évidemment de lourdes conséquences sur le marché immobilier.

 

 

Les chiffres officiels de l’INSEE seront publiés jeudi et nous éclaireront plus sur la situation actuelle sans pour autant pouvoir prédire les tendances à venir. 

Source : Est-Républicain

2- COVID-19 : la Commission européenne propose un fonds de relance de 750 milliards d'euros

 

La Commission européenne propose de créer un fonds de relance de 750 milliards d'euros pour permettre aux Etats membres de faire face à la crise provoquée par la pandémie de coronavirus, a annoncé, mercredi 27 mai, le commissaire aux Affaires économiques, Paolo Gentiloni. Un dispositif qualifié de «tournant européen pour faire face à une crise sans précédent » par le commissaire italien sur son compte Twitter.

 

L'Italie et l'Espagne, premiers bénéficiaires

 

 

Selon un officiel européen cité par Reuters, l'essentiel de ce plan de relance serait réservé à l'Italie et à l'Espagne, 2 des pays les plus touchés par l'épidémie. Sur 750 milliards d'euros, 173 milliards d'euros seraient ainsi dédiés à l'Italie (82 milliards d'euros d'aides directes et 91 milliards sous forme de prêts). L'Espagne recevrait 140 milliards (77 milliards d'aides directes et 63 milliards sous forme de prêts).

 

Avant même son annonce officielle, ce plan, qui sera présenté par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a souligné les lignes de fracture persistantes entre États membres sur les outils à utiliser pour venir en aide aux pays et aux secteurs les plus éprouvés par la crise.

 

D'un côté, la France et l'Allemagne qui ont proposé le 18 mai la création d'un fonds de relance doté de 500 milliards d'euros levés par la Commission, qui accorderait des aides aux régions et aux États de l'Union les plus touchés par la crise sanitaire. Ces sommes seraient empruntées sur les marchés par la Commission à des taux plus avantageux que ce qu'obtiendraient des États aux finances publiques précaires, comme l'Italie ou la France.

 

De l'autre, les États dits « frugaux » (Autriche, Pays-Bas, Danemark, Suède par exemple), réticents à l'idée de simples transferts budgétaires vers des États membres, qui défendent l'option de prêts - remboursables - aux États les plus touchés.

 

 

La Commission à la recherche d’un équilibre entre subventions et prêts

 

 

Ces derniers jours, la Commission européenne a assuré que son plan de relance respecterait un strict équilibre entre subventions et prêts, sans donner plus de détails.

 

Cet instrument de relance sera adossé au projet de budget 2021-2027 de l'Union européenne – aussi appelé « cadre financier pluriannuel » – d'environ 1 000 milliards d'euros, qui sera également présenté ce mercredi par l'organe exécutif de l'Union. Le projet de la Commission sera à l'ordre du jour du prochain sommet européen, les 18 et 19 juin. 

également répondre à des besoins ponctuels, comme les cartes prépayées du réseau Anticafé que certains employeurs offrent à leurs équipes pour télétravailler ou organiser une réunion dans un cadre chaleureux. Une offre BtoB que Leonid Goncharov, envisage de pousser davantage. Il l'assure : à terme, les télétravailleurs salariés pourraient représenter jusqu'aux trois quarts de ses co-workers contre un quart actuellement.$

Source : France 24

3- Un marché immobilier aussi dynamique qu’avant confinement... pour combien de temps ?

Une chose est sûre, la pierre reste une valeur refuge pour les Français et même si la période de confinement a rebuté plus d’un acheteur à concrétiser son projet (durées plus longues, incertitude, impossibilité de se déplacer...), ils sont très peu à y avoir renoncé. Une euphorie qui pourrait n’être que temporaire selon la FNAIM. 

 

 

Après 2 semaines de déconfinement, les agents immobiliers observent un retour de l’activité semblable au niveau d’avant confinement, autant pour la location que pour l’achat.  « La reprise a été dynamique, nous avons même été surpris, à la réouverture des agences, de constater que l'activité reprenait à 85 %, tant en termes d'appels que de fréquentation, presque comme si ces deux mois de confinement n'avaient pas existé », analyse Christine Fumagalli, la présidente d'Orpi. Dans les métropoles, il y a même eu un effet de rattrapage comme l’explique Christine Fumagalli : « Dans les grandes villes, nous avons eu des mandats de vente mis en ligne le 12 ou le 13 mai qui ont trouvé un acquéreur en 24 ou 48 heures, sans négociation de prix ».

 

 

La demande est donc toujours forte, même si la période de confinement a donné des envies de « liberté » avec une augmentation de la recherche d’extérieur (balcon, terrasse, jardin...). De son côté, Century 21 observe un intérêt des Parisiens « les plus aisés » pour les résidences secondaires dans les communes franciliennes à moins de 100km de Paris, comme le démontre Laurent Vimont, président du réseau « Notre agence de Chartres a réalisé 15 ventes en dix jours, dont 30 % à des Parisiens qui avaient loué sur place pour se confiner et ont décidé d'acheter ».

 

Malgré cet entrain autour du marché immobilier, qui permet aux vendeurs ou aux agents immobiliers de retrouver le sourire, la FNAIM et son président Jean-Marc Torrollion, préfèrent rester prudents en expliquant qu’il pourrait y avoir une tension du marché de la location. Selon ce dernier « la reprise a été satisfaisante sur le marché de la transaction, mais les vendeurs ne se bousculent pas au portillon et nous n'avons pas de renouvellement de mandats ». Seule la crise économique qui se profile décidera de l’abandon ou non des projets immobiliers par les ménages français. 

Source : Les Echos

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