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13 jan. 2022
Marché de l’ancien : la FNAIM pointe les incertitudes
Après une année 2021 record, avec près de 1,2 million de transactions dans l’immobilier résidentiel en France, la FNAIM prend acte d’un marché dynamique en début d’année mais se réserve pour « tracer une perspective sereine et sûre pour l’ensemble de l’année », en raison d’incertitudes qui continuent à peser sur l’évolution de l’offre, des taux d’intérêt et les impacts concomitants de la Loi Climat et du nouveau DPE.

La demande et les prix augmentent, l’offre et les taux non 

Alors que la demande ne cesse de croître, l’offre de biens à vendre a baissé de 6 % en un an, souligne la FNAIM en se basant sur le nombre d’annonces sur Internet ; pour rappel, Laforêt Immobilier avançait même le chiffre de 15 %. Le stock d’appartements s’amenuise, et celui des maisons plus encore, et ce même à Paris où l’activité avait ralenti après le premier confinement. « Notre crainte c'est d'avoir demain moins de vendeurs, ne serait-ce que parce que l'inflation peut pousser les propriétaires à garder leur immobilier » indique Jean-Marc Torrollion, président de la FNAIM, même si le marché devrait rester à un niveau élevé en dépit d’une baisse de l’offre. Laurent Vimont, président du réseau Century 21, déclarait ainsi que « si le million de transactions était atteint en 2022, nous serions déjà très contents ». 

Le taux d’emprunt immobilier moyen est tombé à 1,14 % en 2021 et même à 1,12 % en décembre pour une durée d’endettement un peu supérieure à 19 ans, indique la Banque de France, poussant même le HCSF à durcir les conditions d’octroi de crédits. Bien sûr, un tel niveau vient limiter l’effet sur le pouvoir d’achat des ménages de la hausse sans précédent des prix, qui a atteint 7,2 %. Devant cette grande inconnue, Jean-Marc Torrollion tempère : « le niveau des taux sera déterminant dans la capacité qu’auront demain les Français à acheter ». 

Quel scénario pour les passoires thermiques ? 

Enfin, la question des passoires thermiques, évaluées entre 7 et 8 millions par la FNAIM et à 4,8 millions par le gouvernement, sera amenée à être posée après le passage de la Loi Climat et Résidence et du nouveau DPE, qui visent à interdire à la location les biens les plus énergivores et à y faire rentrer les logements classés F et G. La FNAIM met tous les scénarios sur la table : une mise en vente massive par les propriétaires pressés ? Une aubaine à moindre coût pour les acheteurs ? Un rejet de leur part ? Une véritable « valeur verte » du logement, même dans les zones géographiques où la demande reste très supérieure à l’offre. Jean-Marc Torrollion est « persuadé » qu’il y aura un impact : reste à savoir quand. 


Source : Les Echos/reproduction interdite 

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