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04 fév. 2022
Les malfaçons se multiplient dans le neuf
Le maire de Buchelay (78), près de Mantes-la-Jolie, compte prendre un arrêté d’insalubrité pour une résidence HLM d’une soixantaine de logements construite en 2010, où les malfaçons sont légion : très mauvais isolement, peinture inachevée, humidité, parquet mal installé, infiltrations d’eau… Une décision rare qui révèle la multiplication des malfaçons dans le neuf.

Dans la résidence HLM de Buchelay, le bailleur, les Résidences Yvelines-Essonne, sont intervenues 57 fois pour réparation des volets et 101 pour les fenêtres entre 2017 et 2022. Toujours, dans les Yvelines, les garages étaient régulièrement inondés et les volets impossibles à fermer dans une copropriété récente de Jouars-Pontchartrain. 

Des exigences croissantes 

Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat et ancienne ministre du Logement, relève « une augmentation des contentieux depuis une dizaine d’années qui se traduisent notamment par une hausse des réserves posées à la livraison des logements ». L’Agence Qualité Construction, dans son rapport « Observatoire de la qualité de la construction », pointe la récurrence, depuis 2010, des dysfonctionnements sur les fenêtres et portes-fenêtres ainsi que sur les revêtements intérieurs et l’étanchéité. 

D’après ce rapport, cette hausse des contentieux vient des exigences croissantes des occupants mais également des nouvelles normes et contraintes réglementaires. « On construit des logements de plus en plus techniques avec des technologies qui ne sont pas toujours maîtrisées, analyse Emmanuelle Cosse. En toile de fond, il y a l’enjeu de la formation des employés du bâtiment. » L’ancienne ministre évoque également la réflexion sur la maîtrise des travaux et le suivi des chantiers par les bailleurs : ces derniers sont dépossédés du lien avec le maître d’œuvre par diverses contraintes, ne laissant plus que la possibilité d’une intervention ultérieure. 

Source : Le Parisien/reproduction interdite 

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