Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

08 juin 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 5 juin
1– Pas d’annulation des 8 milliards d’euros charges pour le BTP mais le ministre du Logement reste optimiste sur la reprise 2- Immobilier locatif : Les opportunités à saisir avec la crise 3- Les actifs sous gestion à travers le monde totalisaient 3 200 Mds€ en 2019

1- Pas d'annulation des 8 milliars d'euros de charges pour le BTP mais le ministre du Logement reste optimiste sur la reprise

 

En direct ce matin sur BFM Business, Julien Denormandie qui s’est rendu en personne sur plusieurs chantiers depuis la fin du confinement explique qu’il a vu  « une envie de la part de tous de reprendre les chantiers et la construction : des entrepreneurs, des entreprises, des salariés et qui est partagée pleinement par les Français qui attendent d’avoir leur logement ». 

 

Si selon la Fédération française du Bâtiment (FFB) et la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) 83% des chantiers ont redémarré seulement ont repris 50% à taux plein.  « Ces chiffres datent du 29 mai. Depuis lors d’autres chantiers ont repris » explique le ministre du Logement qui ajoute que « ce 83% de chantiers redémarrés était à 50% à taux plein 10 jours auparavant. On voit que cette reprise est vraiment là. »   

 

En Ile-de-France, selon la FFB, 95% des chantiers reprennent. « Le défi est pour les chantiers de petite taille avec les artisans » indique Julien Denormandie qui exhorte les Français « à faire confiance aux artisans et à faire retravailler les artisans » en rappelant qu’il existe un guide sanitaire pour les chantiers de petite taille. 

 

Un surcoût lié aux mesures sanitaires pour les constructeurs évalué à 8 milliards d’euros qui ne sera pas pris en charge par l’Etat 

 

La FFB a publié un document décrivant que les mesures sanitaires ont un surcoût des chantiers évalué à 11 milliards d’euros et qui est compliqué à répercuter entre les promoteurs et les clients. Ce surcoût va représenter 8 milliards d’euros aux seuls constructeurs. La profession a appelé le gouvernement à une réduction des charges sociales équivalente à ce montant. 

 

Julien Denormandie  explique ce matin que « ces surcoûts on les observe partout dans la société, dans tous les secteurs d’activité », que les « établissements publics feront preuve de bienveillance » et qu’il préfère « accompagner les entreprises pour que des solutions, projet après projet, puissent être trouvées ».  

 

Le ministre a donc indiqué tacitement qu’il n’y aura pas de nouveau plan spécifique pour le bâtiment en rajoutant « qu’avant le confinement les chiffres de la construction et du logement étaient en très forte hausse après plusieurs années difficiles ».  Le gouvernement va se concentrer sur la relance de tous les projets mis à l’arrêt par le confinement. 

 

Julien Denormandie conclut en rappelant que dans la prochaine loi de finances il y aura une dotation très forte pour les collectivités locales et donc de la commande publique. Le gouvernement cherchera donc à relancer le secteur par une augmentation de la demande locale.  

Source : BFM Business

2 - Immobilier locatif : Les opportunités à saisir avec la crise

 

Selon de nombreux observateurs, la période de post-confinement pourrait offrir quelques « fenêtres de tir » intéressantes pour l'investissement locatif. Les pistes à privilégier diffèrent dans l'ancien et dans le neuf. Alors que l’activité immobilière redémarre, certains acheteurs pourraient profiter de cette reprise progressive pour saisir différentes opportunités. « Il faut tirer parti de ce temps limité d'ajustement entre la demande et l'offre pour se positionner », ajoute Benjamin Spivac, ingénieur patrimonial chez Amplegest. En effet, l’investissement locatif en direct dans l'ancien rapporte en moyenne entre 2 et 5 %. 

 

Les opportunités sur les marchés tendus 

 

Dans les marchés immobiliers tendus, on observe pour certains biens et certains secteurs une moindre concurrence entre les candidats acquéreurs. Pour des raisons variées, tous n’ont pas encore repris le fil de leur projet immobilier (problèmes de financement, emploi devenu précaire, autres urgences à gérer, report du projet). Les visites s’étant également raréfiées pour cause de précautions sanitaires, certains acheteurs y voient une fenêtre de tir. 

 

« Lorsdes premières semaines du déconfinement, nous avons noté une reprise des demandes, mais nous n'avons pas encore un recul énorme pour mesurer son intensité sur la durée », commente Rozenn Le Beller, notaire en charge des affaires immobilières au Conseil supérieur du notariat (CSN). L’offre devrait, elle, connaître une recrudescence rapide. D'une part, le printemps est une saison propice pour les transactions (mutations, déménagements). D'autre part, l’offre pourrait se trouver “gonflée” par les biens de propriétaires contraints de vendre suite à la pandémie (décès, problèmes financiers, divorces).  

 

Bien que certains professionnels annoncent une baisse modeste des prix de l'ancien, de 5 % à 10 % selon les secteurs, la pierre devrait rester attractive car elle constitue l’un des seuls moyens de se constituer un patrimoine à crédit. Cependant, « miser sur une plus-value à long terme dans des biens de qualité et/ou dans des communes reliées par les premières lignes du futur Grand Paris Express pourrait s'avérer une stratégie gagnante. L'opération tiendra la route à condition que le locataire soit financièrement solide, et paie son loyer pour permettre ensuite de rembourser une partie du crédit immobilier », affirme Benjamin Spivac. 

 

Les opportunités dans les territoires moins denses

 

Toutes les études le montrent : le confinement a donné envie à de nombreux citadins de vivre dans des villes moins denses ou à la campagne. Ce serait l'occasion de prospecter sur ces marchés encore atones. « A long terme, certaines entreprises pourraient tirer les leçons de la pandémie et décider de se délocaliser en région et de développer le télétravail. Cela générerait de nouvelles demandes locatives dans les grandes métropoles », avance Olivier Bokobza, directeur général du pôle résidentiel de BNP Paribas Real Estate. 

 

L’offre neuve en net repli

 

Dans le neuf, la forte baisse de l'offre se confirme. « Le ralentissement de la délivrance de permis de construire constaté plusieurs mois avant les élections municipales reportées, suivi de l'arrêt des instructions administratives et des chantiers pendant le confinement, va engendrer un retard dans les livraisons et dans les lancements. Près d'un tiers de la production 2020 ne sortira pas », alerte Alexandra François-Cuxac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Cette carence en logements neufs devrait impacter à la hausse des prix de vente. « Reste que si cela devient trop cher, on ne vendra pas. Il va falloir trouver un équilibre », reconnaît William Truchy, directeur général de Kaufman & Broad. 

 

Cet impact est attendu dans les opérations qui sortiront en 2021, et pourrait limiter fortement la rentabilité de l’investissement locatif dans le neuf (habituellement, entre 2,5 et 4 %). « C'est l'occasion de se préparer un patrimoine pour la retraite tout en réduisant ses impôts grâce au Pinel », rappelle Olivier Bokobza. Certains promoteurs d'envergure pourraient donc décider, pour vendre plus vite, de consentir ponctuellement quelques rabais afin de relancer la chaîne de production du logement et de racheter du foncier. 

 

« En achetant maintenant, il sera éventuellement possible de profiter d'un nouveau dispositif qui pourrait être intégré dans le futur plan de relance pour le logement annoncé pour la rentrée. Pour mémoire, le choix du dispositif fiscal par l'investisseur s'effectue au moins dix-huit mois après la signature du contrat de réservation. On a donc le temps de choisir la meilleure option », soutient Stéphane Debair. Proposer un bien neuf et économe en énergie reste, par ailleurs, un atout de poids pour séduire des locataires. 

 

Pour l’investissement en résidence services, les opportunités les plus importantes pourraient se faire jour dans un secteur très impacté par la crise : celui du tourisme. « Les résidences de loisirs sont les produits qui se vendent le mieux en ce moment car justement, l'offre est faible et les prix peu élevés. Même si la période actuelle est difficile, les gens continueront à partir en vacances. Il faudra rester attentif à la qualité et la solidité du gestionnaire », indique Olivier Bernadat, directeur commercial du groupe Consultim.  

Source : Les Echos

3- Les actifs sous gestion à travers le monde totalisaient 3 200 Mds€ en 2019

Le total des actifs immobiliers mondiaux sous gestion a atteint un record de 3 600 milliards de dollars (3 200 Mds€) fin 2019, selon le Fund Manager Survey 2020 publié par les associations immobilières Inrev, Anrev et NCREIF. 

 

Le groupe Blackstone arrive en tête de liste avec près de 283 milliards de dollars d'actifs sous gestion, devant Brookfield Asset Management avec 204 milliards de dollars et PGIM Real Estate avec 181 milliards de dollars. Nuveen et Hines complètent la liste des cinq principaux gestionnaires avec respectivement 134 milliards de dollars et 133 milliards d'euros.

 

Ces résultats montrent une augmentation significative de 15,7% par rapport à 2018, pourtant, un certain nombre de gestionnaires n'ont pas répondu à l'enquête en raison de la pandémie de COVID-19. Cette croissance est liée notamment à l'accroissement des flux d'investissement et l’augmentation du prix ou de la valeur des actifs. 

 

Collectivement, les 10 principaux gestionnaires d'actifs représentent environ 40% du total, chacun réalisant au moins 96 milliards de dollars d'actifs sous gestion.

 

 

Malgré l'écart séparant les 10 principaux gestionnaires des autres, le taux de croissance global des petits et moyens gestionnaires a dépassé celui des gestionnaires plus importants, avec une croissance respective de 18,6% et 11,5%. 

 

L’enquête montre également l’impact sectoriel de la modification pérenne des habitudes de consommation. La recrudescence des achats en ligne, par exemple, a eu un impact positif sur le secteur de la logistique, aidant Prologis à passer de 96,1 milliards de dollars à 119,7 milliards de dollars d'actifs sous gestion, soit une augmentation de 25%. 

 

Écarts régionaux

 

À l'échelle régionale, les gestionnaires axés sur les stratégies nord-américaines représentent le pourcentage d’actifs sous gestion le plus élevé avec 36,6% du total, suivi de près par les gestionnaires exerçant en Europe (33,8%), tandis que les gestionnaires d’Asie-Pacifique ont contribué à 16,7% du total.

 

PGIM est en tête du classement nord-américain, tandis que CapitaLand est le plus grand gestionnaire en Asie-Pacifique avec 63 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Swiss Life Asset Managers est n° 1 en Europe avec 101 milliards de dollars d'actifs sous gestion, faisant également son entrée pour la première fois dans le top 10. 

 

Les résultats de l'enquête mettent également en exergue la consolidation du marché. Comme en 2019, 20% des répondants ont déclaré avoir été impliqués dans des activités de fusions et acquisitions au cours de la dernière décennie, avec un tiers d'entre eux citant le désir d'étendre leur portée géographique comme motivation clé.

 Source : Globest

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