Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

11 juin 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 10 juin
1- Geoffroy Roux de Bézieux, Président du Medef, soutient une reprise rapide du travail et de la consommation 2- Les nouvelles priorités des vendeurs immobiliers en 10 chiffres clés 3- Au 1er trimestre 2020, les mises en vente de logements ont chuté de 28 %

1- Geoffroy Roux de Bézieux, Président du Medef, soutient une reprise rapide du travail et de la consommation

 

Optimiste sur la reprise : « nous avons des signaux venant des entreprises qui montrent que la reprise est plus rapide que ce que nous pouvions craindre il y a encore quinze jours. Les consommateurs ont l'air de retrouver de la confiance », Geoffroy Roux de Bézieux plaide pour un retour au travail et à la consommation. 

Il demande un geste fort des pouvoirs publics et souligne : « Soyons clairs : nous attendons l'équivalent du « Restez chez vous » du mois de mars. C'est au gouvernement de dire aux Français : « c'est le moment de la reprise ». Une parole publique forte est indispensable pour que les deux étapes du 15 (réouverture des frontières) et 22 juin (nouvelle phase de déconfinement) soient le signal d'un retour vers la normale. Cette possibilité existe. Ne passons pas à côté d'une reprise plus rapide. Je refuse de considérer les destructions massives d'emplois comme acquises. »

 

Le Président du Medef déplore également un protocole sanitaire beaucoup plus lourd en France que dans d’autres pays. Ce constat est partagé par l’Institut Montaigne qui a écrit une note à ce sujet.

 

Le syndicat patronal demande au gouvernement « des mesures plus structurelles liées aux impôts de production et au verdissement de l'économie. Prendre un peu plus de temps pour bien calibrer les mesures n'est pas un problème. En revanche, il faut que ces mesures structurelles s'appliquent dès septembre ». La baisse d’impôts doit notamment se faire rapidement pour éviter un décrochage par rapport à l’Allemagne. Une application progressive en 2021 serait trop tardive. A l’inverse, le Président du Medef s’oppose à une baisse de la TVA temporaire comme en Allemagne. Celle-ci profiterait davantage aux importations qu’aux entreprises françaises. Le Medef favorise donc une baisse de charges des entreprises. 

 

Concernant les relocalisations et la souveraineté économique, Geoffroy Roux de Bézieux en appelle à la prudence. « C'est à l'Etat de définir quelles peuvent être les activités stratégiques. Mais la souveraineté a un prix, qui doit être répercuté dans la chaîne de valeur. Ces surcoûts devront être pris en compte par les consommateurs ».

 

Le Président du Medef rappelle son soutien à la transition écologique qui demande des mesures fortes. « Produire décarboné signifie là aussi produire plus cher. Nous devons nous en donner les moyens. Cela passe par une taxe carbone aux frontières. Cette idée continue de susciter des oppositions en Europe ». Il défend à ce propos les idées d’une labellisation carbone similaire au bio et un immense plan d’investissement.

 

Dernièrement, Geoffroy Roux de Bézieux n’est pas nécessairement favorable à la suppression de jours de congé cet été ou à l’automne. En effet, ces mesures sont très difficiles à faire adopter par les salariés. Il prône la négociation syndicale et la bonification pour toute discussion concernant le temps de travail.

Source : Les Echos

 

2- Les nouvelles priorités des vendeurs immobiliers en 10 chiffres clés 

Une enquête réalisée par l’Observatoire du Moral Immobilier-SeLoger du 14 au 18 mai 2020, apporte des réponses sur la modification des attentes des propriétaires-vendeurs. 

 

1. Des stocks de biens à vendre qui pourraient augmenter

 

41 % des propriétaires-vendeurs pensent que l’offre de biens disponibles à la vente pourrait augmenter dans les six prochains mois. En effet, si les acheteurs gardent le moral et poursuivent leurs projets d’achat immobilier, le durcissement des conditions d’octroi d’un crédit immobilier pourrait conduire à la multiplication des refus. En se rééquilibrant, le ratio demandes d’acquisition/annonces de ventes pourrait alors, à terme, réduire la tension immobilière dans certaines villes et faire basculer le rapport de force en faveur des acheteurs.

 

 

2. Le doute se serait-il immiscé dans l’esprit des vendeurs ?

 

37 % des Français estiment que c’est le bon moment pour vendre, alors que 38 % hésitent. Loin d’être négligeable, la proportion des propriétaires qui estiment que le timing est propice à la vente enregistre pourtant une nette baisse contrastant avec les 83% de février dernier. 

 

 

3. Prix immobilier : vers un statu quo ?

 

45 % des vendeurs anticipent une stabilisation de ces prix au cours des prochains mois, 38 % misent sur un recul et 18 % tablent sur une hausse. La tendance s’est donc inversée depuis février dernier où 41 % des vendeurs s’attendaient à une remontée des prix immobiliers. Dans le détail, 42 % des vendeurs franciliens redoutent une baisse des prix de vente, contre 36% en régions, où 19% des vendeurs anticipent même une remontée des prix. 

 

 

4. Des propriétaires confiants dans le fait que leur logement se vendra

 

76 % des Français déclarent ne pas nourrir d'inquiétude quant à la réalisation de la vente de leur bien.

 

 

5. Pas d’érosion du pouvoir d’achat en vue

 

Alors que 56 % des Français déclarent ne pas s’attendre à ce que leur pouvoir d’achat s’érode dans les prochains mois, un propriétaire-vendeur sur quatre redoute que son pouvoir d’achat se dégrade (27% en régions, contre seulement 18% des Franciliens). 

 

 

6. Plus de la moitié des transactions se feront en zone tendue

 

55 % des porteurs d’un projet immobilier d’achat déclarent cibler une zone tendue. Dans ces secteurs, les stocks de logements ne satisfaisant pas la demande, les acquéreurs doivent se montrer réactifs, les délais de vente sont ténus et par conséquent, ce sont les propriétaires-vendeurs qui ont la main.

 

 

7. Suggérer l'unicité pour susciter l’intérêt

 

27 % des propriétaires opteront pour un mandat exclusif de vente plutôt que pour un mandat simple, alors que 17 % d’entre eux feront appel à plusieurs agences et 18% des vendeurs se passeront de l’aide d’un professionnel...

 

 

8. Baisser le prix de vente ? Pas si sûr... 

 

47 % des propriétaires-vendeurs dont le logement n’aurait toujours pas trouvé preneur, après trois mois passés sur le marché, préféreront attendre plutôt que de devoir baisser leurs prix. À l’inverse, seul un propriétaire sur quatre consentirait à revoir à la baisse le prix de vente de son bien si celui-ci n’était toujours pas vendu au bout de trois mois. Enfin, 16 % des vendeurs iraient jusqu’à retirer leur logement du marché si celui-ci tardait trop à trouver preneur. 

 

 

9. Vendre, oui… mais pour acheter derrière

 

Pour 64 % des vendeurs se séparant de leur bien, la motivation première est le financement de l’achat d’un nouveau logement. Choisir de vendre avant d'acheter (plus grand, le plus souvent) permet non seulement de déterminer le montant de son apport, mais aussi de calculer, au plus près, la somme que l'on doit emprunter.

 

 

10. Une maison sinon rien !

 

Suite au confinement et au sentiment d’enfermement qu’ont ressenti beaucoup de Français vivant en appartement, une majorité d’acquéreurs-revendeurs a fait part de leur désir d’acheter une maison. 

Source : Seloger

 

3- Au 1er trimestre 2020, les mises en vente de logements ont chuté de 28 %

Le Ministère de la Cohésion des Territoires a publié ce mercredi 10 juin les chiffres de la construction neuve au 1er trimestre 2020. Sans surprise, la commercialisation et la réservation de logements neufs ont fortement chuté, avec le début de la crise liée au covid-19 et la mise en place du confinement, dont le ministère reconnaît qu'elles ont fortement impacté les deux dernières semaines du trimestre. Les mises en vente ont baissé de 27,9 % et les réservations de 24,2 %. L’étude n’offre donc qu’un premier aperçu de l'impact du début de la crise, celle-ci ne prenant pour le moment en compte que les deux premières semaines de confinement.

 

L’étude révèle une chute du nombre de logements réservés comparé au 1er trimestre 2019, avec -23,9 % dans le collectif, et -29,3 % dans l'individuel. Ce repli intervient après 5 trimestres de faibles variations comprises entre -1,5 et +2 %.

 

 

Les ventes de maisons neuves en baisse de 41,7 % 

 

Une baisse similaire est observée du côté des mises en ventes de logements, qui chutent de 27,9 % par rapport au T1 2019. Elles passent ainsi sous la barre symbolique des 20 000 (seulement 18 854 mises en ventes). Ainsi, les mises en vente d'appartements neufs chutent de 26,8 % par rapport à 1 an plus tôt. Cette baisse concerne toutes les tailles d'appartements à l’exception des studios, dont les mises en vente progressent de 10,6 % sur 1 an glissant. 

 

La chute des mises en vente de maisons est, elle, encore plus marquée, avec 41,7 % par rapport à un an plus tôt, soit seulement 1 200 mises en ventes au 1er trimestre 2020. Même sur un an, la baisse reste forte, et atteint 28,4 %. 

 

Parallèlement, le prix moyen des logements neufs continue de croître (+3,4 % par rapport au 1er trimestre 2019 pour le collectif, +4,2 % pour l'individuel). Au premier trimestre 2020, un appartement neuf était ainsi vendu en moyenne 4 300 €/mètre carré. Du côté des maisons, le prix d'une maison individuelle neuve atteignait en moyenne 282 000 €. La hausse des prix est particulièrement marquée pour les maisons de grande taille, avec +6,9 % pour les biens de plus de 5 pièces.

 

 

Des premiers chiffres loin de refléter l’ampleur de la crise

 

Le ministère précise par ailleurs que les données du premier trimestre ont été plus difficiles à recueillir en raison du confinement, et que ces chiffres sont susceptibles d'être révisés dans les prochaines publications.

 

Le bilan ne prend, en effet, pas encore en compte les mois d'avril et de mai, pour lesquels l’activité a été davantage encore impactée par la crise. L'étude du deuxième trimestre 2020 devrait ainsi révéler une contraction inédite de l’activité. 

Source : Batiactu

 

 

 
haut de la page