Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

27 avr. 2022
Les taux montent mais les prix baissent
Les prix du mètre carré continuent à monter partout excepté à Paris : +3,7 % selon Laforêt, +6 % selon Orpi, +8,2 % selon la FNAIM et dans 93 % des grandes villes selon LPI-SeLoger. Certains considèrent que la hausse des taux d’intérêt pourrait baisser les prix de l’immobilier, mais pas la tension du marché.

La hausse des taux, de l’ordre de 1 à 1,45 % entre janvier et avril pour un prêt sur un an, selon Empruntis, devrait amener les emprunteurs à emprunter moins et donc négocier le bien qu’ils convoitent. « L'effet conjugué du retour de l'inflation, de la prochaine élection présidentielle et des interrogations d'une partie des Français quant à la préservation de leur pouvoir d'achat mène à un affaissement de l'activité du marché immobilier dans l'Hexagone » constate le baromètre LPI-SeLoger, qui poursuit : « En février, les ventes baissent de 9 % pour s'établir à près de 22 % sous leur moyenne de longue période. Au final, le nombre des logements anciens acquis par des particuliers au cours des 3 derniers mois est en recul de 13,4 %, en glissement annuel. » La Centrale de Financement constate ainsi une hausse de 10 à 15 % des prêts-relais, preuve que les biens se vendent plus lentement ; les négociations, selon LPI-SeLoger, représentent 5 à 7 % du prix du bien selon les villes, dénotant une certaine détente. Enfin, le coût de l’énergie devrait contribuer à détourner les acheteurs des maisons, dont l’éloignement les rend les coûteuses en carburant. 

Pas de grands changements à prévoir 

Cependant, cette bascule conjuguée ne convainc pas tout le monde et la baisse des paix ne toucherait que les biens les moins demandés. Les biens intéressants ne baisseront pas, tandis que le ralentissement montre que les vendeurs n’ont pas intérêt à vendre, si ce n’est d’avoir trouvé leur bien d’abord. Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux, commente ainsi : « La hausse des taux aujourd'hui reste bien en dessous de 2 % et ne devrait pas modifier trop fortement le marché. Une hausse de 1 à 1,45 % pour un prêt de 200 000 euros sur 20 ans, ça représente 40 euros de plus par mois. Donc ça ne va pas changer en profondeur le marché immobilier. » 

Source : MoneyVox / Reproduction interdite 

haut de la page