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30 avr. 2022
Les surélévations d’immeubles se multiplient à Paris
Face à la pénurie de logements, la Ville de Paris accorde de plus en plus de permis de construire permettant à des immeubles de gagner en hauteur, en particulier pour les maisons faubouriennes.

1 202 permis de construire déposés pour une surélévation ont obtenu un avis favorable depuis 2012 : à titre de comparaison, 38 permis avaient été accordés pour toute l’année 2002, alors que 135 l’ont été en 2020. La Ville de Paris affirme utiliser cette technique pour atteindre son objectif de 10 000 logements par an, arguant que « 10 % des parcelles parisiennes pourraient faire l’objet d’une étude de surélévation des bâtiments de rue », permettant « le développement de constructions sobres et vertueuses et libérant de l’espace au sol pour y permettre de la pleine terre et de la végétalisation ». Une opportunité de créer des logements, y compris sociaux, des commerces et des services publics, selon l’Hôtel de Ville. 

Une pomme de discorde avec les riverains et les écologistes 

Les riverains, attachés à la valeur patrimoniale des maisons faubouriennes et des dents creuses, sont vent debout contre ces pratiques, affirmant que leur petite taille permet à l’air et à la lumière de mieux circuler ; les élus écologistes insistent sur cette même valeur et affirment que le PLU, tel qu’adopté en 2016, incite à l’alignement des immeubles dans leur hauteur. Geoffroy Boulard, maire LR du 17ème arrondissement, avait proposé l’adoption d’un vœu visant à ce que le prochain PLU limite les surélévations d’immeuble, proposition rejetée. 

L’Hôtel de Ville avance que la surélévation d’immeubles est utile, car génératrice d’ombres et insiste sur le fait que le PLU est en pleine révision : « La révision en cours du PLU s’attache notamment à s’assurer de la préservation du patrimoine bâti parisien ». Enfin, pour la capitale, « éviter la surélévation des bâtiments à tout prix peut conduire à un effet inverse de celui recherché : rendre l’adaptation du bâti impossible encouragerait, de fait, la démolition-reconstruction plutôt que la réadaptation de la ville à ces nouveaux enjeux ». 

Source : Le Parisien / Reproduction interdite 

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