Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

06 juil. 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 1er juillet
1 - Un marché immobilier attentiste 2- La FFB estime que le bâtiment aura perdu 18 % de son activité en 2020 3- Malgré la crise économique qui se profile, les prix de l’immobilier ne cessent d’augmenter

1 - Un marché immobilier attentiste

 

Selon les chiffres présentés par la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAIM) lors de sa conférence semestrielle, une baisse du nombre de mandats de vente a été constatée au niveau national, depuis le 11 mai, date du déconfinement. Même si pour le moment l’offre reste élevée, grâce aux nombreuses transactions, elle pourrait diminuer dans les prochaines semaines.

 

Le moral des Français en berne 

 

L’indice de confiance des ménages a fortement chuté passant de 115 en mai 2019 à 93 en mai 2020. 

 

Dans un sondage IFOP réalisé pour la FNAIM, 47% des personnes interrogées estiment que la conjoncture est favorable à l’achat immobilier (contre 66% l’année dernière) et seulement 29% trouvent la conjoncture favorable à la vente d’un bien immobilier (contre 49% en juin 2019). 

 

Jean-Marc Torrollion, Président de la FNAIM a déclaré lors de la conférence : « Ce que les Français déjà propriétaires de leur logement nous disent, c'est qu'ils ne vont pas mettre tout de suite leur bien en vente pour en acheter un autre, mais qu'ils préfèrent attendre », évoquant également une « frilosité » à se lancer dans un projet immobilier pour le moment et rappelle que l’incertitude sur la santé économique du pays liée à la crise du COVID-19 faisait naître des craintes sur de potentielles pertes de revenus. 

 

Alors que le secteur immobilier a déjà perdu 150 000 transactions pendant le confinement, soit une perte de 80 % de l’activité, l’attentisme des vendeurs va d’autant plus ralentir le dynamisme du marché. La FNAIM estime d’ailleurs que le volume de ventes en 2020 devrait atteindre 750 000 / 800 000 transactions, soit une baisse de 25 /30 % par rapport à 2019, une année record pour le secteur lors de laquelle plus d’un million de transactions avaient eu lieu. 

Source : Les Echos

2- La FFB estime que le bâtiment aura perdu 18 % de son activité en 2020

 

Mardi, à l’occasion d’un point sur la conjoncture, la Fédération Française du Bâtiment a présenté ses propositions pour la relance de l’activité.

 

« La cicatrice restera profonde », a commenté Olivier Salleron, nouveau Président de la FFB, en évoquant la situation économique et sanitaire. A l’arrêt pendant plusieurs semaines, l’activité du Bâtiment a repris sur 95 % des chantiers, et 17% se trouvent encore en activité réduite. La FFB estime que le bâtiment aura perdu 18 % de son activité, en volume sur l’ensemble de l’année 2020. Ce sont environ 120 000 emplois qui seront détruits d’ici la fin de l’année « et le décrochage pourrait atteindre jusqu’à 200 000 postes en 2021 si rien n’est fait », alerte le Président de la FFB. 

 

S’agissant de la situation financière des entreprises Olivier Salleron reste pessimiste : « Les comptes des entreprises vont continuer de se dégrader, avec notamment les surcoûts sanitaires sur chantier, certes le plus souvent inférieurs à 10 % », précise-t-il, « or, la rentabilité moyenne des entreprises du secteur s’établissait à environ 2,5 % avant la crise. Ce qui signifie, en clair, que nombre d’entreprises perdent de l’argent en travaillant ! Seule une annulation de charges patronales jusqu’en fin d’année permettrait d’éviter le naufrage des structures les plus fragiles ».

 

Un plan de relance « à prise rapide » et un plan bâtiment vert

 

Pour limiter le trou d’air de septembre et les pertes d’emplois associées, il convient selon la FFB « de mobiliser le plus possible les dispositifs qui existent déjà, bien connus et maitrisés ». Ajoutant que la préoccupation écologique reste un sujet primordial, la FFB ne croit cependant « toujours pas aux vertus de l’obligation, surtout sans financement pérenne associé. La douloureuse expérience de la loi handicap de 2005, qui exigeait la mise en conformité de l’ensemble des établissements recevant du public à l’horizon 2015, est là pour le rappeler ».

 

C’est pourquoi, la Fédération propose notamment pour la rénovation, que tous les travaux d’amélioration-entretien bénéficient d’une TVA réduite à 5,5 %. La FFB propose aussi de renforcer le couple CITE-MaPrimeRénov’ avec notamment une diminution du reste à charge pour les ménages modestes et très modestes, une restauration de l’éligibilité complète des ménages des déciles 9 et 10 de revenu, une augmentation du forfait rénovation de 150 à 400 € /m², et l’éligibilité au CITE puis à MaPrimeRénov des résidences secondaires situées en zone de revitalisation rurale.

 

Pour l’immobilier neuf, la FFB propose deux améliorations au PTZ : un retour à un prêt de 40 % du montant de l’opération sur tout le territoire, et une majoration temporaire à 60 % pour les opérations affichant une performance meilleure que la règlementions en vigueur.

 

Quant au soutien à l’investissement locatif privé, la Fédération propose de passer, dès 2021, à un système simple et durable prévoyant l’amortissement du bâti pendant 50 ans, l’amortissement des gros travaux sur 15 ans, la déductibilité des intérêts d’emprunt (sans limite), des petits travaux et des charges locatives des revenus fonciers bruts, l’imputation sans limite du déficit foncier sur le revenu global positif, et le maintien du régime actuel de taxation des éventuelles plus-values.

 

Le coût budgétaire de l’ensemble de ces mesures avoisine les 5 milliards d’euros par an. Elles s’inscrivent en ligne avec le grand objectif de viser 500 000 logements neufs et 500 000 rénovations par an pour répondre aux besoins. « Mises en place rapidement et de façon durable, elles permettront aux artisans et entrepreneurs de recruter 150 000 talents à l’horizon 2023 », conclut Olivier Salleron. 

Source : Construction Cayola

3- Malgré la crise économique qui se profile, les prix de l’immobilier ne cessent d’augmenter

 

Avec un volume de transactions supérieur de 35% en juin 2020 par rapport à juin 2019, selon Meilleurs Agents, le prix au m² continue sa hausse dans la plupart des villes françaises.  Il a notamment augmenté de 0,7% à Lyon, de 0,8% à Lille et de 0,4% à Paris pour atteindre une moyenne de 10 586€ le m² dans la capitale. 

 

Si certains ont craint une baisse de confiance des acheteurs à cause du covid-19 et par ricochet un effet correcteur sur les prix d’un marché déjà très inflationniste, ce phénomène n’a pas eu lieu. De nombreux projets lancés avant le confinement n’ont pas été remis en cause. Le marché reste animé.

 

La hausse des prix de l’immobilier devrait se poursuivre, au moins durant l’été d’après les notaires du Grand Paris. En août, le prix au m² devrait atteindre 10 750€ à Paris. L’augmentation annuelle serait de 7,7% à Paris, de 6,3% dans les Hauts-de-Seine, de 6,2% dans la Petite Couronne et de 6,7% en Ile-de-France. 

 

Plusieurs facteurs, poussent néanmoins à tempérer cette hausse des prix. Les deux mois de confinement ont amené une offre abondante sur les marchés. De plus, la perfusion de l’économie ces derniers mois a pu jouer un effet de trompe-l’œil. Avec 1 million de chômeurs supplémentaires prévus pour 2021 et des banques qui resserrent leurs conditions d’octroi des prêts, le marché de l’immobilier pourrait subir lui aussi les effets de la crise.

Source : Les Echos

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