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29 août 2022
Taux d’usure, le risque d’une crise du crédit
Alertés depuis plusieurs mois sur le niveau du taux d’usure, les pouvoirs publics se refusent toujours a modifier en urgence ce taux plafond pour les emprunteurs. Evinçant donc de très nombreux dossiers, et créant les conditions d’une grave crise du crédit.

C’est déjà le cas depuis plusieurs semaines, la remontée des taux créée un effet ciseaux et rend l’accession au crédit immobilier particulièrement difficile. En effet, pour les crédits immobilier à 20 ans les banques peuvent prêter au maximum à un taux de 2,57, assurance et commissions comprises. Les banques sont donc tentées d’évincer les courtiers pour ne pas trop rogner sur leurs propres marges. « Les seules populations qui vont pouvoir emprunter, ça va être les moins de 45 ans qui sont en bonne santé et en même temps qui ont des revenus et des apports personnels assez élevés pour être intéressants pour les banques. Mais c'est un client sur deux, pas plus », craint Olivier Lendrevie, président du réseau de courtiers Cafpi. « Quand, à cause d'un problème de paramétrage d'une réglementation, vous mettez hors-jeu un potentiel acquéreur sur deux, vous déséquilibrez le marché et vous créez les conditions d'une crise qui peut être très grave », poursuit-il. 

La Banque de France nie tout effet d’éviction 

Malgré les chiffres avancés par les associations de courtiers, dans un sondage publié au moins d’août, la Banque de France se démarque de ce constat. L'institution rappelle que le taux d'usure est fait "pour protéger les ménages qui empruntent, et pas les intérêts des courtiers ou des prêteurs." Et d’ajouter que l’encours des crédits immobiliers, chiffre certes en décalage de quelques mois avec la réalité du marché, est toujours en hausse. Un « éventuel effet d'éviction » des emprunteurs « n'existait pas significativement avant fin juin ; nous regarderons précisément pour fin septembre ». Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a également promis d'évoquer le sujet « dès les premiers jours de la rentrée » avec le gouverneur de la Banque de France. 

 

Source : BFM TV / reproduction interdite  

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