Comprendre l'immobilier

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14 oct. 2022
Immobilier parisien : prix en baisse mais forte demande
Depuis la fin de la crise sanitaire, Paris est l’un des rares marchés où les prix de l’immobilier baissent. Pourtant, le marché n’a jamais été aussi dynamique, atteignant les 40 000 transactions depuis un an, un record depuis 20 ans.
Entre juillet 2021 et juillet 2022, les prix parisiens se sont légèrement tassés, de 1,4%. Ils restent malgré cela très élevés, à plus de 10 500€/m² en moyenne. « C'est une pause bienvenue, qui a aussi permis un rattrapage de la province et le retour des investisseurs », estime Thierry Delesalle, président de la commission conjoncture immobilière des notaires du Grand Paris.  

La hausse du volume de transactions laisse toutefois entrevoir une reprise à court terme. Le nombre de ventes, élevé, alors même que le parc immobilier à tendance à se réduire, a fait largement diminuer les stocks chez les agents immobiliers. « Le prix des appartements va augmenter d’ici la fin de l’année », prédit Michel Platero, président de la Fnaim du Grand Paris. 

Le Grand Paris, nouvelle réalité immobilière ? 

Avec des prix qui restent très élevés, Paris reste inenvisageable pour de nombreux acheteurs. Qui se reportent souvent sur la première voire la deuxième couronne. « La barrière du périphérique est un peu tombée car les acquéreurs se sont rendu compte qu’en proche banlieue, ça peut être beaucoup moins cher », observe Thierry Delesalle. Là aussi, un rééquilibrage est à l’œuvre : le 92, déjà cher, connaît la même situation que Paris, avec des prix en légère baisse, quand le 93 est beaucoup plus dynamique, avec des prix en hausse de 3% sur un an.  

Le Grand Paris Express est également un nouveau paramètre pour des communes moins bien desservies. Pour autant « Le Grand Paris Express n’a jamais fait flamber les prix car 80 % des nouvelles gares sont des gares existantes donc déjà intégrées à des réseaux très denses. » Pour lui, la seule façon pour que le quartier prenne de la valeur, c’est si la collectivité engage « un plan d’aménagement urbain en parallèle de la nouvelle gare car la gare en elle-même ne fait pas grand-chose », estime Thierry Delesalle.  

 

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