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30 jan. 2023
Marché du crédit  : l’apport moyen à un niveau record
Dans son dernier rapport, l’Observatoire CSA/Crédit logement constate que l’apport moyen des emprunteurs français a augmenté de plus de 12% en un an. Illustrant les difficultés d’accès au crédit pour de nombreux ménages, primo-accédants en premier lieu.

Chiffre moins commenté que la chute des prêts accordés, le montant moyen de l’apport pour l’achat d’un bien immobilier révèle pourtant les blocages sur le marché du crédit. Il atteint ainsi un nouveau record, d’après le dernier rapport trimestriel de l’observatoire CSA/Crédit logement publié mardi dernier. Fin 2022, il augmentait de 12,3% sur un an, après déjà un bond de 13,2% en 2021. Le niveau de l’apport personnel moyen est donc aujourd’hui 43% supérieur à ce qu’il était fin 2019, lorsque le marché du crédit fonctionnait à plein. Depuis, la hausse des taux, la contrainte du taux d’usure et plus largement une situation économique morose ont dégradé les conditions d’accès aux prêts immobiliers pour les emprunteurs. 

Une épargne toujours plus nécessaire 

L’étude de l’Observatoire ne chiffre pas le montant moyen de l’apport, mais le réseau de courtiers CAFPI avait estimé en novembre qu’il s'élevait en 2022 à 60.039 euros pour un primo accédant. Et la tendance a l’augmentation touche aussi bien les secundo-accédants et les investisseurs.  

Mais si le recours à l’apport est nécessaire par les difficultés du crédit, il est aussi justifié par un niveau d’épargne des Français qui a atteint un niveau record pendant la crise sanitaire. La Banque de France avait en effet évalué le surplus d’épargne financière des ménages à 142 milliards d’euros entre mars 2020 et octobre 2021. 

Des perspectives 2023 sans espoir d’amélioration 

La situation ne devrait pas s’améliorer cette année. Les taux de crédit ont atteint un nouveau record en janvier, et les courtiers anticipent un taux moyen à 4% et plus d’ici la fin 2023. Rare bonne nouvelle dans le contexte actuel : la Banque de France a accepté de mensualiser le calcul du taux d’usure, dans cet objectif de déblocage du marché du crédit. Permettant peut-être de libérer un peu plus de dossiers bloqués par le plafond de l’usure. 

 

Source : Capital / reproduction interdite 

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