Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

14 oct. 2020
Résumé presse de l'actualité immobilère du 14 octobre
1 - Le plafonnement des loyers voté dans neuf communes de Seine-Saint-Denis 2 - Taux de crédit en octobre : de premières baisses, et un retour des taux variables ? 3 - Entreprises : que faire des mètres carrés non utilisés ? 4- L’ancien ministre Thierry Repentin nommé à la tête de l'Anah

1 - Le plafonnement des loyers voté dans neuf communes de Seine-Saint-Denis 

 

Après Paris, le conseil territorial de Plaine Commune a voté, à l’unanimité, la mise en place de l'expérimentation du plafonnement des loyers dans le parc privé. Cela concerne 9 communes : Aubervilliers, Épinay-sur-Seine, L'Île-Saint-Denis, La Courneuve, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine, Stains et Villetaneuse. 

« Plaine Commune va donc saisir l’État pour une mise en place de l’expérimentation du dispositif pendant 5 ans », précise Plaine Commune dans un communiqué. 

Amende en cas de non-respect 

Le préfet fixera chaque année par arrêté un loyer de référence, un loyer de référence majoré (supérieur à 20%) et un loyer de référence minoré (diminué de 30%), exprimés par un prix en mètre carré de surface habitable, par catégorie de logement et par secteur géographique. 

L’établissement public territoria ré l pcise que « la Loi prévoit en cas de non-respect du plafond fixé que le bailleur se voit obligé de mettre le contrat en conformité et de rembourser le trop-perçu au locataire. Après une mise en demeure infructueuse, une amende administrative dont le montant allant de 5 000 euros pour une personne physique à 15 000 euros pour une personne morale, sera prononcée. »  

2 Taux de crédit en octobre : de premières baisseset un retour des taux variables ? 

Au mois d’octobre, peu de banques ont fait évoluer leurs barèmes ; celles qui l’ont fait ont procédé à de légères baisses de taux. Nouveauté au niveau nationale : une banque régionale propose même de nouveau des prêts à taux variablesalors qu'ils avaient disparu depuis plusieurs années. Combinés à la hausse des taux d’usure depuis le 1er octobre pour le 4e trimestre 2020, les taux de crédit immobilier devraient continuer à être attrayants pour les emprunteurs. 

Des baisses de taux de crédit comprises entre 0,05% et 0,10% 

Peu de banques ont fait évoluer leurs taux de crédit, ceux-ci restant dans l’ensemble stables : les seules variations observées sont des baisses de l’ordre de 0,05% à 0,10%. Aucune n’a remonté ses taux, selon le courtier Vousfinancer.com. La même tendance est soulignée par le courtier en prêt immobilier Cafpi : « Il n’y a pas de mouvements au niveau des taux pour ce mois d’octobre, qui restent très attrayants pour les emprunteurs. » 

« Traditionnellement en fin d’année, les banques remontent leurs barèmes lorsqu’elles ont réalisé leurs objectifs de production de crédit, remarque Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer. Mais cette année, compte tenu de l’accalmie sur le marché notée en septembre, mais également du manque de visibilité sur les mois à venir, tous les beaux dossiers sont actuellement bons à prendre… » 

Entre 0,81% et 0,95% sur 20 ans pour les meilleurs profils 

En moyenne, selon Vousfinancerles ménages peuvent actuellement emprunter à 1,10% sur 15 ans, 1,30% sur 20 ans et 1,55% sur 25 ans. En octobre, Cafpi a négocié des taux pouvant atteindre 0,81% sur 20 ans pour les meilleurs dossiers : « On remarque encore une fois que les taux pratiqués sont très inférieurs aux taux proposés par les banques, ce qui démontre que les bons profils bénéficient de bonnes décotes par rapport aux taux affichés, explique Philippe Taboret, directeur général adjoint de CafpiLes moins bons profils continuent d’être limités dans leurs projets d’accès à la propriété, avec pour cause principale une exclusion à l’accès au crédit par les critères du HCSF. » En effet, le Haut conseil de stabilité financière enjoint toujours les banques à limiter le taux d’endettement des ménages à 33%, et à ne pas octroyer de prêts au-delà d’une durée de 25 ans. 

 

Vers un retour des crédits à taux variables ? 

Alors que les crédits à taux fixes sont, depuis plusieurs années, la norme, une banque régionale propose des crédits à un taux variable capé +/- 1 de 0,65% sur 20 ans, contre 1,10% en crédit amortissable classique pour le même profil (ou 0,45% sur 15 ans, contre 1% en crédit classique). Le taux étant « capé », cela signifie qu’il est limité à la hausse : il ne pourra pas dépasser 1,65% sur 20 ans (en cas de remontée du taux de référence). 

Ainsi, comme l’explique Vousfinancer, pour un crédit immobilier de 400 000 € sur 20 ans, la mensualité sera en début de prêt de 1 778 € à 0,65%, contre 1 875 € par mois en crédit amortissable classique à 1,20%, soit un écart de près de 100 €, avec un impact sur le taux d’endettement. Les taux révisables « redeviennent un outil intéressant pour des profils avertis avec des montants de financement importants », précise la banque qui les propose. 

https://www.leprogres.fr/magazine-immobilier/2020/10/14/taux-de-credit-immobilier-en-octobre-ils-baissent-encore-tres-legerement
 

3 - Entreprises : que faire des mètres carrés non utilisés ?  

  

Depuis l’essor du télétravail, de nombreux salariés ne se rendent plus quotidiennement au bureau et travaillent une partie de la semaine à distance. Cette nouvelle organisation entraîne une réflexion de la part des entreprises quant à l’utilisation des surfaces de bureaux désormais non utilisées.  Mais quelle stratégie immobilière adoptent les sociétés face à ce nouveau phénomène ?  

  

Après avoir été quasiment mise à l’arrêt durant les deux mois du confinement, l’activité locative du bureau a pu redémarrer de façon très progressive depuis le milieu du mois de mai. Si la reprise économique est un peu plus forte que prévu et si la situation sanitaire s’est améliorée, les volumes commercialisés sont restés très faibles depuis le déconfinement. Mais, le manque de visibilité sur les conséquences économiques de la crise sanitaire limitera les volumes de la demande placée au 2nd semestre indique Knight Frank. Et alors que l’immobilier est le second poste de dépenses pour les entreprises, nombre d’entre elles cherchent à réaliser des économies en réduisant notamment la surface de leurs locaux. 

Néanmoins, les entreprises ne peuvent pas rompre un bail quand elles le souhaitent. « A moins que vous soyez en cessation de paiements, vous devez payer votre loyer jusqu’à l’échéance de ce bail », insiste Ludovic Delaisse directeur général de Cushman & Wakefield. Face à cela, certaines sociétés ont décidé de sous-louer une partie de leurs bureaux. Ce qu’on appelle le « marché gris ».  

« Ce marché gris va continuer à se développer – mais à un moment donné, il va peut-être devenir difficile de trouver preneur car toutes les entreprises vont vouloir activer les mêmes leviers », note Bruno Amsellem associé chez Deloitte.  

Néanmoins, crise et recherche d’économies ne signifient pas absence de mouvements immobiliers. 

« Comme nous le pressentions au tout début du confinement, la lame de fond créée par la crise sanitaire ne remet pas en question la pertinence des immeubles de bureaux. C’est toujours un scénario hybride que nous privilégions, entre progression du travail à distance d’une part, et consolidation de la place des bureaux comme espaces de sociabilité favorisant le bien-être, la productivité et l’innovation des entreprises d’autre part » souligne David Bourla, Directeur du département Etudes & Recherche chez Knight Frank. 

Dans cette mouvance, certaines sociétés ont décidé de réaménager leurs locaux en privilégiant les espaces collectifs et en réduisant ceux dédiés aux postes de travail personnels. 

« Nos clients veulent repartir d’une feuille blanche. Ils se rendent compte que les motivations pour aller au bureau ne sont plus les mêmes. Il s’agit désormais de profiter d’outils numériques performants, d’espaces de coconception, de recevoir des clients… » observe Bruno Amsellem. 

https://www.lesechos.fr/industrie-services/immobilier-btp/dans-les-bureaux-la-chasse-aux-metres-carres-inutilises-saccelere-1254968

4- L’ancien ministre Thierry Repentin nommé à la tête de l'Anah 

 

Sur proposition du ministre de l’économie Bruno Le Maire et d’Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au logement, le maire de Chambéry (Savoie) Thierry Repentin, et ancien ministre socialiste, vient d’être nommé président de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), l’organisme qui octroie les aides publiques à la rénovation des logements privés, a annoncé mercredi le gouvernement. Il prend la suite de Nathalie Appéré, la maire (PS) de Rennes (35), qui présidait depuis 2015 le conseil d'administration de l'Anah. 

Ancien sénateur, il est un « spécialiste des questions « logement » au Parlement, il est notamment à l’origine de dispositifs favorisant la construction de logements sociaux, de la création de la taxe sur les logements vacants et de plusieurs propositions de loi et rapports sur l’habitat », rappelle le ministère de la transition écologique dans un communiqué. 

Président de l’Union sociale pour l’habitat (USH) de 2008 à 2012 puis ministre en charge de la Formation professionnelle et des Affaires européennes entre 2012 et 2014, il a été délégué interministériel à la mixité sociale dans l’habitat et président de la commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier de 2015 à 2017 avant de présider le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique de 2017 à 2020. Il était aujourd’hui président de la Commission nationale SRU. 

Un rôle central  

Cette agence dépend du ministère du Logement et octroie aux ménages les aides à la rénovation des logements. Elle est donc amenée à jouer un rôle central dans la politique du gouvernement qui vient de faire de la rénovation énergétique l'un des grands axes de son plan économique de sortie de la crise du coronavirus.

Sources : Le Progrès, Les Échos. Reproduction interdite  
 

haut de la page